Nommer, les choses, les gens, les ressentis, est essentiel, voire vital. Mais prénommer quelqu'un, c'est énorme ! Marqueur générationnel, social, géographique… quelle pression quand on y pense, et quel pouvoir... Personnellement je suis ravie de mon prénom, rare, à la prononciation toujours problématique. Alors la barre est haute ! Bien sûr, il est toujours possible de changer de prénom, juste pour l'usage ou pour de bon, avec mentions marginales rectificatives sur tous les actes d'état civil et tout, ce ne sont pas tes grands-pères qui diront le contraire.

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Le prénom. Parfois répété de génération en génération, les généalogistes en ont régulièrement des cheveux blancs. Prénom du père, pour l'aîné, souvent. Prénom du parrain. Prénom du saint local, souvent en dernier (des Joseph à n'en plus finir dans le Nord, et des Marie en veux tu, en voilà, dans l'ouest breton). Ou encore prénom de l'aîné décédé. Voire prénom sorti d'on ne sait où, comme pour Epaminondas !

 

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Dans les actes, les manières de nommer évoluent... jusqu'à aujourd'hui, où l'on naît, avec un ou plusieurs prénoms, sans autre verbe.

... auquel il a donné le prénom de ... (Cheverny, 1799)
... on lui a donné le nom de ... (Moréac, 1722)
... on lui a imposé le nom de ... (Sarzeau, 1667)
... elle a été nommée ... (Mur-de-Sologne, 1734)
... auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de ... (Le Guilvinec, 1901)
... auquel il a déclaré vouloir donner le prénom de ... (Saint-Maurice-de-Lignon, 1811)

Il a bien fallu se mettre d'accord et nous t'avons choisi un prénom. R. Un prénom principal, rien qu'à toi, qui nous plaisait beaucoup, et qui te va bien, l'air de rien. Et puis deux autres, qui avaient du sens pour nous. Après coup, on s'est rendu compte que les initiales formaient R.O.Y. J'avoue, O c'est Onésime.

 

Pour aller plus loin...

Le temps et les mains me manquent pour me lancer des statistiques plus poussées, alors à défaut, un peu de lecture, ici, autour des prénoms :

et ailleurs :

 

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