#ChallengeAZ - G comme Gardien de phare

Ou comment et pourquoi faire des recherches généalogiques aux Archives nationales, même lorsqu'on n'a ni ancêtre fonctionnaire d'État, parisien ou VIP.

Dans la sous-serie F/14 sont conservées un ensemble de dossiers qui intéresseront tous ceux qui ont des ancêtres ayant zoné le long du littoral français (et algérien). Il s'agit des dossiers de liquidation de pension de retraite des gardiens de phare, couvrant le XIXe siècle et le début du suivant.

Ce ne sont pas de véritables "dossiers de personnel" mais on y trouve cependant des pièces assez intéressantes sur le parcours des individus, leur avancement de carrière et leur environnement et les ressources familiales : la pension continue, lorsque les revenus du foyer sont insuffisants, d'être attribuée à la veuve d'un agent décédé.

Dans le dossier de Corentin Coquet (1841-1906), matelot gabier devenu gardien phare en 1876, on trouve ainsi des bordereaux de liquidation de pension, un certificat d'indigence de sa veuve Anne Normant, un certificat de non divorce et séparation, des courriers entre administrations, un extrait du matricule des gens de mer, l'arrêté de mise à la retraite en 1905, et bien sûr des des extraits d'actes d'état civil. Corentin Coquet termine sa carrière au phare de la Vieille, le phare du raz de Sein, celui que j'ai sans doute le plus vu de ma vie... A l'âge de 64 ans, après 37 ans de service, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en mai 1905. Le jeune retraité s'éteint quelques mois après, en janvier 1906.

Ces inventaires nominatifs ne sont pas interrogeables actuellement dans la Salle des inventaires virtuelle mais dans la base Quidam, consultable en salle de lecture. Certains sont accessibles dans les ressources accessibles en PDF hors SIV : Faire une recherche / Inventaire et bases de données extérieures à la SIV (inventaires de la sous-série F/14).