Enfance dans un bain multiculturel, attaches dans un coin où résonne encore le breton : la question de la langue ne pouvait que m'interpeller, même si a priori je n'ai pas dans mon ascendance d'aïeux extra nationaux. Il n'en demeure pas moins qu'à l'intérieur des frontières actuelles de la France, on ne parlait pas que français.
Alors, qui parlait quoi ?
Mon arrière grand-mère Apolline FLAMENT était ch'ti. Forcément, j'ai demandé à ma grand-mère d'une part si elle avait l'accent - je revenais d'un séjour à Arras, that's why - et si elle parlait ch'ti. Réponse : pas d'accent réellement, mais elle s'engueulait avec son frère en ch'ti !
La transmission du breton s'est arrêté au niveau de ma grand-mère et de ses parents. L'école était en français, uniquement en français, et gare à ceux qui parlaient breton. Mais ça n'empêche pas 80 ans après que des "ma doué" jaillissent instinctivement.
Une des choses les plus intéressantes, c'est l'intégration de mes non bretons dans un milieu bretonnant. On n'apprend jamais mieux une langue étrangère que sur l'oreiller.
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